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J3 - Le phare mythique et retour sur le continent

Une escapade à marquer dans mon carnet de voyages...


Ce matin est marqué par une journée qui sera la troisième et la dernière sur cette magnifique île.❤

Ceux et celles qui se demandent la durée idéale pour un séjour complet sur cette île : je vous conseille de prévoir 3 journées minimum. Deux jours est un peu court pour en faire le tour à pied. Au delà de trois, c'est bien entendu extra car je serai bien restée encore et encore sur ce caillou, le sentiment d'être hors du temps.

Cette matinée s'annonce à nouveau remplie de surprises météorologiques... Le temps dégagé aux aurores semble vouloir nous menacer juste avant notre départ. Les nuages noirs s'accumulent et la pluie battante vient triompher juste avant notre sortie. Notre patience ne nous fait jamais défaut et après ce 1/4 d'heure de déluge, nous voilà sillonnant les chemins de Ouessant pour visiter cette dernière partie de l'île : Atteindre la pointe de Porz Doun, celle qui donne un fabuleux panorama sur le phare de la Jument!😎

Nous décidons de nous engager sur la côte face à l'Atlantique pour faire une boucle et longer ensuite les rives donnant sur la baie de Lampaul.

Mon feeling ne me trompe jamais... car la météo a su m'écouter et nous laisser au sec pendant toute cette marche. Un vrai bonheur.💕
Passage par le port de Lampaul : ce petit port ramassé au fond de la baie est magnifique.


La pluie a laissé ses traces. Flaques d'eau et réverbération sur les petites routes de campagne, grâce au soleil généreux nous laissent en admiration. Encore une fois, j'ai presque la sensation du déjà vu : la campagne irlandaise avec ses routes étroites qui brillent après l'averse...👌



Nous traversons un petit hameau fort plaisant tout plein de charme avec ses maisons en pierre et ses aménagements style marin. De nombreuses ruines sont visibles et donnent un côté très rustique à cet environnement insulaire déjà hautement champêtre.


En échange avec un habitant, j'ai appris que Ouessant n'avait pas d'habitations à proposer. Les terrains constructibles sont absents et les maisons disponibles sont hors de prix. Celles qui sont en vente demandent un rafraîchissement si bien que les futurs acquéreurs doivent débourser une sacré somme d'argent pour obtenir une maison rénovée. Les jeunes ne peuvent se donner les moyens et s'en vont tous sur le continent pour se loger et obtenir un emploi. Question travail, l'île en manque amèrement - les métiers liés au tourisme et hébergement sont bien présents... pour le reste, c'est compliqué. Cependant, en écoutant les plus optimistes, cette île a beaucoup de ressorts et trouvent des solutions pour survivre et éviter à tout prix de se voir exister seulement pour son côté balnéaire. Il est important que les commerces vivent à l'année. Pour le moment, c'est le cas mais pour encore combien de temps? Car les commerçants ont bien du mal à proposer des services et produits à l'identique du continent. En cette période de l'année, les maisons d'hôte sont fermées et seulement 3 hôtels/restaurants restent ouverts quelque soit la saison. Quelques bars, une maison de la presse, la Poste, quelques boutiques déco, une boutique d'artiste (peinture, photographie), des boutiques de location de vélos, une boulangerie (2 ont été fermées définitivement), un salon de coiffure et 3 supérettes sont ouvertes à l'année. Pour la plupart de ces commerces, les prestataires sont de vrais insulaires qui sont nés et ont grandi sur l'île. En matière d'éducation, une école maternelle/primaire ainsi que le collège restent ouverts sur Ouessant. Elles intègrent les écoles dites des Iles du Ponant  qui accueillent des élèves du Finistère et du Morbihan. L'enseignement est donc assuré par des professeurs envoyés par le Ministère de l'Education sur Ouessant ce qui permet de maintenir la scolarité sur l'île.
Question santé, j'ai rencontré sur le bateau du retour sur le continent une personne qui me donnait quelques infos fort intéressantes : elle rentrait chez elle après avoir assuré son travail en tant qu'infirmière à domicile sur l'île. Elle adore venir travailler sur Ouessant : assurer son métier  4 jours sur l'île et rentrer chez elle 3 jours qui sont ses jours de repos ! Situation très atypique qui mérite d'être conté.
J'oubliais de citer tous les métiers se rapportant à la mer : l'administration et la mise en oeuvre des traversées maritimes de voyageurs et marchandises sont essentiels ainsi que les métiers se rapportant à la surveillance et sécurité en mer...
Voilà pour la petite histoire de l'île et ses solutions pour rester une île authentique et non surfaite par du tourisme à outrance l'été et devenue désertique et sans vie le reste de l'année.



Revenons-en à nos moutons.😉
Nous atteignons donc la pointe où se trouve le fameux phare de la Jument. Extraordinaire! Ici les vents sont très forts, la houle est bien présente et le phare est fièrement dressé devant mes yeux. Son chapeau rouge le distingue du phare du Kéréon qui lui, aussi rondouillet que son voisin mais son chapeau est vert. Quand je dis rondouillet, je veux dire par là que ces deux compères ne me surprennent pas par leur taille (41 mètres pour Keréon et 47 m pour la Jument) mais par leur carure. Leur  diamètre est imposant. En vérifiant la hauteur d'un phare finistérien, celui de l'île vierge que j'ai visité l'an dernier, il fait 82 m! 😮, je vois que ma perspective n'est pas tronquée, ces 2 phares ouessantins sont moins impressionnants par leur taille. Le phare de Crac'h lui mesure 47 mètres et pourtant semble vraiment plus haut. Pouvant l'admirer à son pied, se trouvant sur terre, je peux me dire que si je me trouvais aux pieds de ces 2 phares rondouillets, j'en serais impressionnée bien entendu.




Après cet arrêt séduisant de par l'histoire du phare et de sa popularité, le retour se fait par les rives intérieures de la baie de Lampaul. C'est bien l'un des endroits le plus calme de l'île. Cette rive est abritée et d'un seul coup, je suis surprise de marcher à l'abris des vents.
Après cette balade de 3 heures, il faut me rendre à l'évidence : le départ vers le continent est imminent. Et pourtant, cette fin d'escapade me laisse un vrai baume parfumé au cœur. 🍄🍁🌼🌱C'est une île si séduisante qu'elle ne peut que laisser des traces attachantes. C'est une terre accueillante, une mer qui se laisse apprivoiser et des habitants chaleureux qui aiment parler de leur îles et ses trésors.

Et la magie s'est poursuivie à mon départ. Un gros et bel arc-en-ciel m'a fait un clin d’œil à mon départ! 🌞🌈N'est-ce pas là un vrai présage de vacances à renouveler sur une île bretonne? En tout cas, merci à cette expédition du bout du monde qui en a été une véritable par ses saveurs insulaires étonnantes, grandioses et sauvages à la fois.






A bientôt pour une nouvelle aventure!

Et ceux qui souhaitent me suivre dans mes aventures photographiques, n'hésitez pas à vous connecter sur les réseaux sociaux du moment (Facebook et Instagram). Je pense que je vais revivre cette escapade en publiant de nombreux clichés. Pour me retrouver facilement, j'ai un site dédié à la photographie et vous y trouverez tous les liens me concernant : www.magaligregoire.com



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